El trek del Choro, de 4660 à 1750 m !

Publié le par Chonchon

On quitte Sucre pour La Paz où nous sommes accueillis par la famille de Jose, un copain bolivien qui vit à Barcelone, en coloc´ à l´époque avec mes deux potes Mariona et Ludo rencontrés à Amsterdam en Erasmus il y a 5 ans maintenant. J´avais fait la connaissance de Jose au cours d´un WE à Majorque, bon je m´arrête là, ça devient compliqué he he. Tout cela pour dire que nous avons eu la chance d´être accueillis, chouchoutés par la famille de Jose qui vit dans la casa en face du Parc del Montículo dans le quartier de Sopocachi.
Comme Mariona et Ludo nous l´avaient dit, les parents de Jose, Doña Lupe y Don Jose Antonio, nous ont accueillis les bras grands ouverts ! Ils ont tout fait pour que nous nous sentions à l´aise chez eux, comme à la maison ! Et ils ont réussi ! Nous avons pu partager des repas ensemble et échanger sur l´évolution de notre terre actuelle ; sans oublier Sofia qui nous a préparé de bons petits plats et était toujours présente pour nous ouvrir la porte de la maison !

On se concocte un premier trek, El trek del Choro,
sans difficulté première, si ce n´est que ça descend à fond et que nos petits genoux étaient contents d´arriver ..! De quoi nous chauffer les jambes avant de se lancer ensuite dans l´ascension du Huayna Potosi à 6000 mètres. Les courses de la comida faites à La Paz, on part au petit matin prendre un combi en direction des Yungas, zone de transition entre les hauts plateaux arides et les plaines tropicales humides, à la limite entre les Andes et le Bassin amazonien.
Ce trek part de la Cumbre à plus de 4000 mètres et dévale un dénivelé de 3 600 mètres, des sommets enneigés et glacials de l´Altiplano à la touffeur chaude et humide des Yungas. Certains préfèrent le faire en VTT pour dévaler ce qu´ils appellent "la route de la mort", une route vertigineuse à flanc de falaise, pour le bonheur des amateurs de sensations fortes, soit-disant... bon nous on était bien contents de faire notre trek en solos, et de ne pas nous retrouver à 6h du matin dans une camionnette avec de la musique techno et des bandanas rouges pour descendre cette route périlleuse.. ! 
On est partis tranquilous et on a pas croisé beaucoup de touristes sur notre chemin, peut-être 6 à tout casser...et parmi eux, Daniel l´Ariégeois ou Daniel le Jardinier -Voyageur !!  
Daniel, jardinier dans une école d´horticulture parisienne, nous en a mis plein la vue avec son pas super rapide, son savoir sur les fleurs et toute la vie végétale en général, sa capacité à nous conter avec enthousiasme et vivacité (tout en marchant et en observant les fleurs :)) l´histoire de sa très grande famille !!






Première journée à couper le souffle : une fois le premier col passé à quelques 4660 mètres, on emprunte un chemin inca qui s´engouffre dans la vallée. Un bon rythme de marche nous permettra de ne pas nous faire croquer par une horde de nuage. L´arrivée dans la vallée est mystique, des nuages, des chemins incas et des maisons qui ne semblent pas avoir changées depuis des temps, c´est le moment de s´isoler un peu du vent, de casser la graine et de déguster un bon petit pique-nique préparé par nos soins, on a même de quoi se faire un thé de coca avec le thermos de Briva ! Le trek se poursuit dans cette ambiance mystérieuse pour se réchauffer petit à petit ; nous nous laissons alors envelopper par un climat beaucoup plus humide, embaumés par des fleurs tropicales et impressionnés par des plantes vertes aux feuilles géantes.














Première nuit sommaire dans un petit village : rencontre de Daniel, on sort les nouilles chinoises après avoir demandé à notre hôte de l´eau chaude. Difficile de communiquer avec cette dernière qui ne parle pas espagnol mais seulement aymara. Mais au moment où on devrait nous coucher, on la comprend bien, elle nous fait des petits signes pour nous inciter à cesser de papoter avec Daniel et d´autres Français, et à aller dormir.
On a peut-être bien fait de retarder notre nuitée dans notre palace partagé avec Daniel, un lit de bois recouvert d´un drap de fougères, cachant de nombreuses bouteilles d´alcool vides, un sac de sable en guise d'oreiller, le tout le long d´une rivière apportant fraîcheur et moustiques, humm un régal ! Surtout pour Briva qui avait un tout léger sac de couchage ...et pour Daniel qui n´en avait pas du tout ..et qui a donc pu profiter de LA couverture locale, légère aussi et bien parfumée ... !!




La seconde journée se fera sous les températures douces des Yungas, très agréables même si on s´est fait bouffer par les moustiques ! Plus longue, on aura le plaisir de la partager avec Daniel, et de se baigner dans une cascade pour se rafraîchir, et se laver un peu accessoirement !
Le soir, on marche jusqu´à un ecolodge communautaire, on paiera un peu plus cher notre chambre double que la veille, mais la cause est louable vu que plusieurs villages des environs profitent de ces sous et que ça donne du travail à plein de monde, et la famille super sympa ! On est que tous les 3, on ressort nos nouilles chinoises et on partage notre soirée avec Daniel, Joel l'enfant-araignée et sa jolie maman !


















Le lendemain, notre programme de marche s´annonce plus tranquile, heureusement d´ailleurs car mon genou droit commençait à manifester quelques signes de résistance. Dans la matinée, nous allons visiter la maison d´un ermite japonais installé dans le village de Sandillani depuis maintenant plus de 50 ans. Il a quitté le Japon puis traversé l'Asie, l'Afrique et l'Amerique du sud pour finalement rester ici. Premier arrivé alors dans ces contrés, il a vu des voisins s´installer et des touristes arriver avec le développement du trek del choro. Un personnage quand même : connu pour son jardin, il faut admettre que ce dernier est un peu défraìchi, on osera pas dire à l´image de son propriétaire, aie c´est dit ! L´occasion pour Joel, l´enfant-araignée, de prendre quelques cours de photo avec mon appareil, un artiste né !


Direction Coroico, la principale ville des Yungas, en combi, avec pour récompense un petit maté au soleil, on profite d´être en basse-altitude pour retirer le pull, waouhh !


Nous rentrons le soir à La Paz, une fois de plus accueillis par notre famille bolivienne, nous échangeons nos impressions autour d´un bon dîner et nous rechargeons les batteries avant de se lancer dans l´ascension du grand monstre ....
Vont-ils réussir à monter hasta la cumbre...........????

Publié dans Bolivia

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Y
Ola ! Je crois que nous sommes en train de prendre RV quotidiennement et, même avec un "léger" décalage (laissons tomber le décalage "horaire"), c'est exactement comme si tout se déroulait ici et maintenant, en votre présence ! Pas mal, cette idée de blog, quand même. Encore une très belle étape et de très belles rencontres. On dirait qu'on fait également connaissance avec tout ce petit monde autour duquel vous avez gravité et on se prend à les aimer également ! Bon, là je crois qu'il y a du suspense dans l'air, on commence à se demander de quoi la suite sera faite en voyant se profiler la terrible montagne : et alors ? et alors ? et alors ? (eh, eh... ?)
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A
Heu...<br /> Pfou.<br /> Wahou.<br /> Et cet ermite. Et cette photo.<br /> Et la ptite Chonch en altitude.<br /> Et la vue vite-fait derrière la carte des cafés...<br /> J'onomatopise.<br /> <br /> Love it !
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