Cachì te quierooooooooooooooooo !!!!!
Allez, on continue la narration (cette fois-ci deuis la Bolivie...) et on rattrape le retard accumulé
!
Depuis Cafayate, j'ai continué ma route avec Clara et nous avons rejoint en stop Salta après une journée difficile où nous avons du rebrousser chemin à San Carlos faute de véhicules continuant plus loin que ce village du bout du monde (merci Bib pour la scoumoune ...!), abandonner la petite route de campagne, et prendre la route nationale afin de pouvoir trouver un véhicule avant la nuit !
Nous avions fixé rdv à Flor et Maria à Cachi, à 3-4 heures de Salta dans les montagnes, mais suite à nos mésaventures d'auto-stoppeur sur des routes désertes, nous avons du nous résigner à passer la nuit à Salta.
Mais quelle ne fut pas notre surprise quand Clara recut un SMS de Maria et Flor lui disant qu' elles non plus n' avaient pu rejoindre Cachi faute de bus.... et qu'elles étaient donc aussi à Salta, à 2 cuadras de l`où on s'enfilait des empanadas ! Et nos promesses de repos et de coucher tôt de s'envoler aussitôt bien sûr...
C'était le destin qui le voulait et nous avons donc pu passer une soirée mémorable dans une peña salteña (bar où des groupes viennent jouer et chanter du folklore argentin), la
Casona del Molino. En fait cette peña est très excentrée du centre touristique et reste donc très traditionnelle et fréquentée par les habitants locaux, les Salteños.
Ils viennent entre amis, avec une guitarre ou sans et en emprunte une sur place, s'installent dans une des 7 ou 8 salles colorées charmantes
de ce lieu magnifique et vivant, et jouent, et chantent, et passent une bonne soirée, mastiquant feuille de coca et prenant du bicarbonate pour bien digérer !
Et nous de même, intégrant sans plus tarder un de ces groupes locaux grâce aux talents musicaux de Clara y Flor !
On était crevés, prêts à se coucher à 21H, et finalement la soirée s'est encore terminée au fin fond de la nuit, des mélodies plein la tête, et avec 3 heures de sommeil avant le bus pour Cachi le lendemain matin.... pffff !!!
Cachi est une toute petite ville perdue dans les montagnes à 4 heures de bus de Salta sur une route pourrie et cahoteuse. Les montagnes autour sont superbes mais elles riment aussi avec froid et vent intense !
Clara poursuivant sa route, je continuais avec Flor et Maria, et nous avons passé une journée peinard, montant à un petit mirador, près d'un cimetière fleuri.
Dans le nord les cimetières ne sont pas tristes et lugubres mais au contraire plutôt gais, comme celui de Cachi, ouvert aux quatre vents au sommet d'une colline surplombant le village, avec des dizaines de couleurs de fleurs en plastique, et un arrangement des tombes et croix en bois peint totalement anarchique.
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé à Cachi mais le thème de la mort y était très présent.
D'abord la visite du cimetière, puis alors que nous étions sur la petite place principale, devant la jolie petite église jaune, l'arrivée de nulle part d'un cortège funéraire au son lugubre de cloches dissonantes. A vous glacer le sang...
Et enfin, alors que nous logions chez l'habitant, la propriétaire, une vieille mami sympatique, n'a pas passé la nuit sur place et nous a confié sa maison puisque son père était très malade dans un village voisin et qu'elle voulait rester à ses côtés. Le matin suivant nous apprenions de la voisine épicière que son père était finalement décédé pendant la nuit, ce que nous a confirmé la visite de quelques personnes les yeux noircis et le maquillage coulant sur les joues... c'était le thème de la mort jvous dis là-bas !
Enfin bon, ca nous a pas empêché de garder notre bonne humeur, de se faire une bonne petite bouffe à la maison que nous avions du coup pour nous tout seuls, et pour moi d'initier Maria et Flor aux crêpes et aux saltos de crêpes dans la cuisine, le tout au son d l'unique radio locale, Radio Cachi, avec son jingle inimitable : " Cachiiii te Quierooooooo ! "
Le retour de Cachi fut à l'image de la meteo locale : froid.
Nous avons été pris à l'arrière d'un pick-up. Après avoir profité de 30 minutes de soleil au-dessus des nuages et du paysage magnifique, nous avons plongé dans les volutes enfumés de ces derniers et y avons passé les 3 heures de descente restantes congelés !
De retour à Salta, nous avons fait nos adieux à Flor qui rejoignait Cordoba, et avons retrouvé Guiche et Vicente pour une soirée de folie dans les bars salteños, entre reggae, concerts de rock nacional très excité rendant littéralement folle l'assemblée présente qui s'est retrouvée en quelques minutes en train de sauter dans le bar et de chanter à tue-tête, et boliche (bar-boite) de cumbia !
On a terminé comme on pouvait, Vicente oubliant les marches de la sortie du boliche et s'étalant sur le trottoir au pied des flics s'assurant de la fermeture des boites avant 5H, et juste à temps pour qu'ils nous déposent en voiture, chantant gaiement les tubes de rock argentin, au terminal où notre bus à Maria et moi-même partait à 5H du mat' pour Purmamarca, dans la Quebrada de Humahuaca....
Nous étions Maria et moi les seuls survivants de notre grande peña des Valles Calchaquies...
!Depuis Cafayate, j'ai continué ma route avec Clara et nous avons rejoint en stop Salta après une journée difficile où nous avons du rebrousser chemin à San Carlos faute de véhicules continuant plus loin que ce village du bout du monde (merci Bib pour la scoumoune ...!), abandonner la petite route de campagne, et prendre la route nationale afin de pouvoir trouver un véhicule avant la nuit !
Nous avions fixé rdv à Flor et Maria à Cachi, à 3-4 heures de Salta dans les montagnes, mais suite à nos mésaventures d'auto-stoppeur sur des routes désertes, nous avons du nous résigner à passer la nuit à Salta.
Mais quelle ne fut pas notre surprise quand Clara recut un SMS de Maria et Flor lui disant qu' elles non plus n' avaient pu rejoindre Cachi faute de bus.... et qu'elles étaient donc aussi à Salta, à 2 cuadras de l`où on s'enfilait des empanadas ! Et nos promesses de repos et de coucher tôt de s'envoler aussitôt bien sûr...
C'était le destin qui le voulait et nous avons donc pu passer une soirée mémorable dans une peña salteña (bar où des groupes viennent jouer et chanter du folklore argentin), la
Casona del Molino. En fait cette peña est très excentrée du centre touristique et reste donc très traditionnelle et fréquentée par les habitants locaux, les Salteños.Ils viennent entre amis, avec une guitarre ou sans et en emprunte une sur place, s'installent dans une des 7 ou 8 salles colorées charmantes
de ce lieu magnifique et vivant, et jouent, et chantent, et passent une bonne soirée, mastiquant feuille de coca et prenant du bicarbonate pour bien digérer !Et nous de même, intégrant sans plus tarder un de ces groupes locaux grâce aux talents musicaux de Clara y Flor !
On était crevés, prêts à se coucher à 21H, et finalement la soirée s'est encore terminée au fin fond de la nuit, des mélodies plein la tête, et avec 3 heures de sommeil avant le bus pour Cachi le lendemain matin.... pffff !!!
Cachi est une toute petite ville perdue dans les montagnes à 4 heures de bus de Salta sur une route pourrie et cahoteuse. Les montagnes autour sont superbes mais elles riment aussi avec froid et vent intense !
Clara poursuivant sa route, je continuais avec Flor et Maria, et nous avons passé une journée peinard, montant à un petit mirador, près d'un cimetière fleuri.
Dans le nord les cimetières ne sont pas tristes et lugubres mais au contraire plutôt gais, comme celui de Cachi, ouvert aux quatre vents au sommet d'une colline surplombant le village, avec des dizaines de couleurs de fleurs en plastique, et un arrangement des tombes et croix en bois peint totalement anarchique.Je ne sais pas ce qu'il s'est passé à Cachi mais le thème de la mort y était très présent.
D'abord la visite du cimetière, puis alors que nous étions sur la petite place principale, devant la jolie petite église jaune, l'arrivée de nulle part d'un cortège funéraire au son lugubre de cloches dissonantes. A vous glacer le sang...
Et enfin, alors que nous logions chez l'habitant, la propriétaire, une vieille mami sympatique, n'a pas passé la nuit sur place et nous a confié sa maison puisque son père était très malade dans un village voisin et qu'elle voulait rester à ses côtés. Le matin suivant nous apprenions de la voisine épicière que son père était finalement décédé pendant la nuit, ce que nous a confirmé la visite de quelques personnes les yeux noircis et le maquillage coulant sur les joues... c'était le thème de la mort jvous dis là-bas !Enfin bon, ca nous a pas empêché de garder notre bonne humeur, de se faire une bonne petite bouffe à la maison que nous avions du coup pour nous tout seuls, et pour moi d'initier Maria et Flor aux crêpes et aux saltos de crêpes dans la cuisine, le tout au son d l'unique radio locale, Radio Cachi, avec son jingle inimitable : " Cachiiii te Quierooooooo ! "
Le retour de Cachi fut à l'image de la meteo locale : froid.Nous avons été pris à l'arrière d'un pick-up. Après avoir profité de 30 minutes de soleil au-dessus des nuages et du paysage magnifique, nous avons plongé dans les volutes enfumés de ces derniers et y avons passé les 3 heures de descente restantes congelés !
De retour à Salta, nous avons fait nos adieux à Flor qui rejoignait Cordoba, et avons retrouvé Guiche et Vicente pour une soirée de folie dans les bars salteños, entre reggae, concerts de rock nacional très excité rendant littéralement folle l'assemblée présente qui s'est retrouvée en quelques minutes en train de sauter dans le bar et de chanter à tue-tête, et boliche (bar-boite) de cumbia !
On a terminé comme on pouvait, Vicente oubliant les marches de la sortie du boliche et s'étalant sur le trottoir au pied des flics s'assurant de la fermeture des boites avant 5H, et juste à temps pour qu'ils nous déposent en voiture, chantant gaiement les tubes de rock argentin, au terminal où notre bus à Maria et moi-même partait à 5H du mat' pour Purmamarca, dans la Quebrada de Humahuaca....Nous étions Maria et moi les seuls survivants de notre grande peña des Valles Calchaquies...