RDV sur la place d´Uyuni, à la pointe sud-ouest de la Bolivie

Publié le par Chonchon et Briva L

Et si on se donnait rdv sur la petite place d´Uyuni un dimanche 2 septembre, à la pointe sud-ouest de notre destination voyage : la Bolivie !  Briva m´a laissé la plume pour ce chapitre aux airs de retrouvailles, dans cette ville au froid extrême (collant et sous-pull thermiques, chaussettes polaires, gants et bonnets péruviens sont de mises pour affronter des températures avoisinant les - 5ºC,  soit une perte de quelques petits 35 degres par rapport à Madrid :)). De toute part (de la Paz pour moi et du Chili pour Briva), le voyage pour Uyuni en bus se fait sur une route cahoteuse, tape-tape tes fesses et balance-balance ta tête, ne dors pas, et marche en canard à la sortie.
Super retrouvailles après un mois et demi de distance ! Des tonnes de chances à se raconter autour de la Paceña bolivienne (bière nationale).

Uyuni est la porte d´entrée pour le salar d´Uyuni, la plus vaste réserve de sel au monde qui s´étend sur plus de 12 000 km2, d´un blanc aveuglant qui contraste avec un ciel bleu éclatant et une végétation essentiellement constituée de cactus géants sur les quelques îles qui le parsèment.
Il est relativement difficile de faire un circuit "alternatif" du Salar d'Uyuni et de la chaîne de montagne du Sud Lipez (au sud du Salar, près de la frontière avec le Chili et l'Argentine) sans payer une somme astronomique, ou bien "en indépendant" sans le préparer de fond en comble. On se lance donc dans le circuit classique de trois jours qui part du salar pour rejoindre entre autre la Laguna Colorada, les geysers de Sol de Mañana, les thermes de Polques, la Laguna Verde, la Laguna Blanca, une Laguna pour chaque couleur de l'arc-en-ciel en gros !

Le circuit classique de Los Lipez se fait en 4x4 avec un groupe de 6 personnes. On part donc sans trop savoir à quoi s´attendre, parce que les circuits en groupe, c´est pas trop notre dada en général. Et dès le début, on prend peur, surtout Briva qui vivait libre comme un Che depuis plus d´un mois ....
Premier arrêt au cimetière de trains, on sort de la Land et selon les dires de notre guide "5 minutos, podéis sacar fotos !" ouieeeeee on flippe.
On est les derniers à revenir à la Land, les 5 minutes bien dépassées, bah fallait bien prendre des photos de Briva en train de mimer une course poursuite en plein farwest, sautant de wagons en wagons, poursuivi par une horde de bandits !

Pour info le cimetière de trains est une importante collection de locomotives à vapeur et de wagons. Auparavant c'était une importante zone d´activité de réparation et de mise en circulation, mais devant le déclin du secteur économique ferroviaire les trains sont aujourd´hui laissés à l´abandon. Il est question de les transférer dans un musée du chemin de fer, projet en attente donc.





















On prend peur OUI, mais on est vite rassurés en parlant avec nos potes du 4x4, charmants comme tout et sur la même longueur d´onde que nous : Christophe & Edith, un couple franco-hongrois, qu´on recroisera toujours par hasard à Potosi et à Sucre ; Jorge & Ernesto, des potes hispano-venezuelien.
De la chance donc de faire de belles rencontres pour ce tour de 3 jours, de bonnes rigolades et un guide-chauffeur, Victor, dira-t-on "plus pilote que guide", qui se plaisait à courser les autres jeeps (avec succès d'ailleurs vu qu'il avait 28 ans de Salar dans les pédales pépère, donc il les connaissait tous les petits raccourcis de fourbe et autres chicanes où on peut dépasser à l'intérieur ! il aurait pu dépasser à Monaco lui c'est sûr !! d'ailleurs c'est un peu secret mais il aurait été contacter par Paceña F1 pour monter une nouvelle écurie de F1 en 2010, on n'en dira pas plus...), mais plutôt faible en explication des sites (et à traduire sans feuilles de coca dans la bouche ! ) he he.







- Le salar d´Uyuni, mythique, plus grand désert de sel au monde, a pris la place d'un ancien lac qui s´évapora il y a pas mal de millions d'années. Au programme, la Isla del Pescador, formée de cactus plus géants les uns que les autres ; puis le sud avec des hautes terres toujours plus sauvages, passant par des lacs riches en minéraux qui leur donnent à chacun une couleur particulière, peuplés pour certains de colonies de flamands roses. La route descend ensuite jusqu`à des formations rocheuses étonnantes, dont le fameux arbre de pierre.







  


























- La Laguna Colorada nous a surprise le second jour en fin de journée, par son intense coloration rouge vif, par son cadre sauvage fait de glaces et de feuillages jaunes. On hésite avec l´Islande, mais c´est bien ce que nous offre la Bolivie, un cadre spectaculaire avec un ciel changeant au fil des heures, une lune pleine, des flamands rose toujours, et ce qui ressemble à une banquise sur l´autre rive de la lagune.
Ce lac rouge vif couvre près de 60 km2 et sa profondeur ne dépasse pas 80 cm. En fait son intense coloration provient des algues et du plancton qui le peuplent, et dont se nourrissent les flamands rose !
Hé oui ! intéressant ça hein ! c'est pour ça qu'ils sont rose les flamands, c'est parce qu'ils bouffent plein de plancton rose !
On retiendra aussi que la nuit glaciale passée à la Laguna Colorada nous a permis de nous mesurer à une spécialité culinaire nationale bolivienne relevant du doux nom de "Pique a lo Macho". Ou comment mettre tout ce qu'on a sous la main dans une casserole comme me l'a si bien décrit un ami español, à savoir fayots, haricots blancs, oignons, tomates, saucisses knacki, viande plastico-élastique, patates coupées en forme de frites mais cuites dans le jus épais du Pique principalement constitué de graisse... on pourrait aussi tout simplement le décrire en disant que c'est la meilleure façon de se tapisser la panse, de rester scotcher à son siège, de plus pouvoir bouger ni parler, d'avoir la sensation d'être devenu obèse, autant de manières délicates de qualifier le roboratif Pique a lo Macho, le tout accompagné du traditionnel mal au bide bien sûr.













































- On se dirige le 3ème jour au petit matin vers les geysers de Sol de la mañana, assez impressionnats. Ca fume de tous les cotés, ça a des airs d´apocalypse et on se demande encore une fois comment la nature peut produire de tels phénomènes ... A 4800 mètres d´altitude, des mares de boue bouillonnantes, des fumerolles, des bulles qui sautent dans tous les sens, et pis une odeur souffrée... (mettez vos chaussettes 10 jours de suite pour avoir une idée approximative...), étonnant, décoiffant des naseaux !!!


 















Ok il fait super froid mais on se lance quand même, parce qu´on se dit qu´à l´intérieur ça va être le pied total et puis aussi parce qu´un petit bain ne peut pas nous faire de mal... On dit OUI aux thermes de Polques ...!!!!

Et on dit OUI à notre chauffeur-guide, El Victorrr, plus pilote que guide toujours, qui se donnait un malin plaisir à tracer comme un dingue sur les grandes étendues de sables et à doubler les autres 4x4 !!!

Un grand bisou à Edith & Christophe avec qui on s´est bien marré pendant ce trip au Salar et au Sud Lipez !!!
Bon on devrait se croiser bientôt de toute façon, dans une campagne perdue ou au beau milieu d´une capitale, toujours par hasard ?!!

Publié dans Bolivia

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C
Ce n´est que le début ! Bises la Maoule, à très vite j´espère !!!
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M
Ces photos elles font rêver !!<br /> Merci de nous faire partager vos aventures les amoureux Bisous
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Y
Hello !<br /> Ah, super la suite (même s'il doit plutôt s'agir du 2 août, non ? Dites, vous deux, vous ne nous aurez pas comme ça !)... alors, on va surveiller gentiment l'arrivée des prochaines livraisons, à 4 mains, ça va chauffer, les claviers, sûr !!!<br /> PS : bravo l'écrivaine, continue, tes articles, on aime bien aussi ! A bientôt.
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Y
COMMENTAIRE SUPPOSe SIUVRE LE CHAPITRE "Quebraquoi de Oumawaquoi" :<br /> Héhé,<br /> <br /> Comme ça fait un bout de temps que je n'ai rien écrit (Nadine préfère de loin rédiger des méls... exercice dans lequel elle va commencer à exceller, non ?), je fais un petit retour en arrière et je choisis de poster ce petit message sur le chapitre que j'ai trouvé le plus sympa depuis la dernière fois : Oumawouaquoi, voilà un très joli nom, qui inspire et donne envie de se poser quelques questions, du genre : "mais qu'est-ce qu'on fout là, nous, à se casser le dos devant notre ordi' ?". Toute cette ballade, ces villages, ces paysages, non, c'est trop (con de rester les deux pieds dans nos babouches) ! Enfin, ce qui est bien quand même, avec ce blog, c'est qu'on voyage un peu avec vous (mais méfions-nous des procurations) ! Bon, la suite est d'un autre registre mais très sympa aussi et nous tient en haleine (eh oui, enfin bon).<br /> Allez, nous sommes rentrés à BB et ici, on sent que (presque) tout le monde est de retour : c'est le moment de prendre de bonnes habitudes, à commencer par notre nouvel abonnement à Ame Sud !<br /> A bientôt donc pour la suite !<br /> Y.<br /> PS : d'accord, c'est long, vieille tante -enfin, vieille soeur, je veux dire- mais c'est pas souvent (et t'es pas obligée de lire tout ça, non plus... et toc) !
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A
ça donne l'eau à la bouche... vite, vite, vite, la suite!!! en tous cas, vous êtes bien mignons tous les deux!
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